Allons nous en jeter un petit au Salon du Vigneron Indépendant.

          Le Salon du Vigneron Indépendant fait partie des salons les plus sympathiques que l’on trouve porte de Versailles. Il consiste à regrouper, comme son nom l’indique, des vignerons qui n’appartiennent pas aux grands domaines de l’industrie du vin. Ces vignerons font la plupart du temps tous eux même et sont présents deux fois par an à Paris pour cette grande foire au vin.

C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je me rends à chaque fois à ce salon. Que ce soit celui de novembre au Parc des expositions de la porte de Versailles ou à celui de mars à l’Espace Champerret dans le 17^ème, on retrouve toujours cette ambiance agréable de dégustation et de partage de passions.

En effet, ici, contrairement à des salons comme celui du chocolat ou à la Foire de Paris, vous pouvez goûter à tout. L’entrée coûte 6€, 3 pour les étudiants, mais la plupart des gens présents bénéficient d’invitations. Pour en avoir il suffit de contacter un exposant et de lui en demander en prétextant l’envie de découvrir ses produits, ça marche à tous les coups ou presque.

A l’entrée, vous allez chercher votre verre, véritable outil de votre journée au salon, il vous est gracieusement offert par l’association des vignerons indépendants. Un petit souvenir d’une belle journée entres amis. Une fois à l’intérieur, on se perd devant l’immensité du hall 7-1. Ce ne sont pas moins de 1000 petits stands qui vous attendent prêt à vous laisser goûter leur divin breuvage.

Maintenant, un peu d’organisation s’impose, la joyeuse visite peut vite tourner au vinaigre si vous ne faites pas preuve d’une certaine rigueur.

N'hésitez pas à aller au contacts des producteurs, ils seront ravis de partager leur expérience.

Tout d’abord on doit distinguer ceux qui viennent pour acheter des vins bien précis, notamment les petits restaurateurs, et, ceux qui, comme moi, souhaitent simplement découvrir et apprendre à apprécier les différents vins. Les premiers sont véritablement organisés, méthodiques, ils savent ce qu’ils veulent et n’ont qu’à vérifier l’emplacement du producteur qu’ils cherchent sur l’immense plan du hall. Les autres, ceux qui partent la fleur au fusil et le verre à la main, doivent bien faire attention à choisir par avance le type de vin qu’ils vont boire. En effet, le mélange est l’ennemi du buveur de vin et de son palais, délicat ou pas. 

Choisissez donc un type de vin, les blanc moelleux par exemple, ou encore les bordeaux rouges…. Si vous ne le faites pas vous risquez de vite avoir mal à la tête. Une fois ce choix effectué, les codes couleur vous guideront vers les stands qui vous intéressent. Et, en dépit de la forte affluence on circule assez bien dans les allées. Il faut tout de même avouer que parfois il y a embouteillage de diables chargés de caisses de bouteilles.

Vous pourrez donc déguster à votre guise tout en échangeant avec les producteurs, rarement avares en commentaires sur leurs productions et leurs méthodes. Par exemple, une productrice de vin blanc  moelleux m’a expliqué que c’est l’ajout en trop grande quantité de souffre dans les petits vins, pour masquer le goût contestable, qui provoque le mal de crâne. C’est ainsi un véritable échange qui se produit même avec certains d’entre eux, un partage. Après tout, un goûteur choyé et bien informé est un acheteur potentiel !

Guillaume