mercredi 1 décembre 2021

Le Mezcal Mahani veut purifier nos âmes

Très peu considéré à côté de la Tequila, le Mezcal est un spiritueux qui mérite pourtant toute notre attention. Cette eau de vie mexicaine est également produite à partir de l’Agave. Le Mezcal Mahani est la première marque commercialisée par Spirit-Brothers, une entreprise née quelques mois avant le premier confinement, dont l’objectif est de mettre en avant des spiritueux originaux qui seront les pépites de demain. Le Mezcal Mahani mélange savoir-faire ancestral et tradition chamanique.



Distinguons d’abord les deux spiritueux pour évacuer toute confusion. La tequila est une variété de mezcal qui doit obligatoirement être élaborée à partir de l'agave tequilana Weber, variété bleue, alors que, pour le mezcal, plusieurs variétés sont autorisées par le cahier des charges de l'appellation d'origine Mezcal. Pour le mezcal, on utilise des agaves ayant à maturité environ 7 ans et jusqu'à 30 ans selon les variétés avant qu'ait lieu la récolte, et qu'on appelle Jima. Les feuilles acérées (pencas) sont élaguées par le cultivateur d'agave (jimador) pour ne garder que le cœur ou Piña.

Le Mazcal Mahani est produit à San Juan del Rio, sur les hauteurs de Oaxaca, berceau de la civilisation zapotèque et capitale du Mezcal. Issu d’un savoir-faire ancestral transmis par les Indiens zapotèques, Mahani est fabriqué de manière totalement artisanale, sans même utiliser de l’électricité. Il s’agit d’un produit réalisé exclusivement à partir d’agaves espadin cultivés sept ans sans produits chimique et cueillis à la main.



Le maître mezcalero récolte et cuit à l’étouffé les Pinas, le cœur de l’agave, dans un trou creusé dans le sol. Après la cuisson, les agaves sont broyés et écrasés dans un moulin composé d’une roue en pierre de Tahona tractée par un cheval. Le jus est ensuite fermenté et distillé deux fois dans des alambics en cuivre.

Pendant des millénaires les grands prêtres et chamans zapotèques se sont imprégnés du Mezcal pour purifier le corps et l’âme. Inspiré par la sagesse de la terre préhispanique, ce Mezcal est finalement bien moins fumé que ce qu’on peut goûter habituellement. La tradition recommande de l’ « embrasser », c’est à dire de prendre son temps pour le déguster.



Ce Mezcal s’apprécie également en cocktail. J’ai goûté une très belle variante du Negroni ou Mahani remplace élégamment le gin. Je l’imagine parfaitement en Old fashioned avec un bitter fruité exotique. La création Mayahuel à base de mezcal, de cordial eau de coco, de fruit de la passion, de Rooibos des Vahinés et de citron m'a moins plu. Il est plus doux. Forcément, passer après le Mahagroni c'était un peu compliqué...

Mahani, qui veut dire « animal » en zapotecos, est le totem enfoui dans notre subconscient. N’avons-nous pas tous un animal spirituel qui n’attend qu’à être libéré ?

Guillaume

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