vendredi 29 septembre 2017

France Quintessence 2017 : les spiritueux français sont de plus en plus dynamiques

Les 10 et 11 septembre dernier, les amateurs de spiritueux français, qu’ils soient professionnels ou simples consommateurs, se sont retrouvés au Pavillon Ledoyen – Yannick Alleno dans le 8ème arrondissement pour la 3ème édition du salon France Quintessence. Cette année encore, les producteurs présents ont parfaitement joué le jeu en apportant 300 de leurs meilleures références. Les animations, toutes plus originales les unes que les autres nous ont permis d’apprendre de manière très ludique, et enfin, les conférences nous ont donné l’occasion d’échanger avec les plus grands professionnels du secteur.



Cette édition marque incontestablement le dynamisme actuel du secteur. La France se classe au 2ème rang des pays producteurs de spiritueux en Europe avec une valeur totale de 5.9 Mds € par an, et au 2ème rang mondial des pays exportateurs (seuls 40% des spiritueux français sont consommés en France). Au total ce sont 800 distilleries, 2000 alambics, et 7500 salariés qui font tourner le petit monde du spiritueux français. Le trio gagnant est constitué du Cognac, du Rhum et de la Vodka (?!), suivi de plus en plus près du Gin qui est le produit en vogue avec 23 marques présentes sur le salon.


Dans le sillage de ce dynamisme, Philippe Jugé, co-organisateur du salon nous a donné son impression sur la situation actuelle du bar, principal vecteur de découverte du spiritueux : « Plus que jamais aujourd’hui, le bar français est à l’honneur, notamment dans le sillage d’établissements comme À la française ou Le Syndicat/La commune. Par opposition au bar américain, il propose un retour du comptoir, des baies vitrées et de la convivialité dans les établissements. Les vieux alcools français reprennent leur place derrière les comptoirs pour des boissons mélangées différentes, plus légères, servies généralement en plus grande quantité et souvent moins chères. »


Parmi les coups de cœur de cette édition, on pourra citer la maison Rétha la Blanche et sa Vodka à la pomme de terre Alcmaria (AOP et AOC) de l’ile de Ré, et son Gin aux algues Fugus également cultivées sur l’ile, accompagnées de baies de genièvre. Les Cognacs Bourgoin méritent également toute notre attention. Frédéric et Maëlys, les héritiers, ont fait le choix de mettre en avant la notion de micro-terroir, sans assemblage, et avec une intervention minimale. Côté curiosité, la Capricieuse nous a très agréablement surpris avec ses liqueurs à base de lait de chèvre… Les recettes assemblent du lait, du sucre et de l’alcool neutre. La liqueur de Châtaigne est simplement incroyable. Enfin, mention spécial à la cuvée Paradis Impérial de chez Hennessy, assurément le meilleur cognac que j’ai eu l’occasion de goûter.


Cette année les animations étaient particulièrement intéressantes. Le stand du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) a proposé une dégustation exceptionnelle autour de l’accord met-cognac sur un repas complet, en partenariat avec a brasserie chic Gallopin. De son côté, la Tropicale, glacier exotique parisien, accompagné de Mr Moustache, a présenté une dégustation cocktail-glace assez déroutante mais qui fonctionne parfaitement. Enfin, le restaurant Istr a tenté, avec succès, de nous emmener dans son monde d’huitres travaillées autour de deux cocktails à base de Gin ou revisitant la Bloody Mary. Original mais pas moins agréable.


Encore une édition incroyablement riche qui montre plus que jamais l’excellente santé actuelle des spiritueux français. On a hâte d’y retourner l’année prochaine. Pour les moins patients, rendez-vous fin novembre avec le Paris Cocktail Festival !



Guillaume


Crédit photo : Claudia Lully

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