Léopold Reimonenq a créé un concept inédit pour
l’époque : la mise au point d’un nouveau processus de raffinage, à partir
d’une double colonne. Sa spécificité est de chauffer le jus fermenté de manière
indirecte, grâce à un serpentin échangeur, pour séparer l’alcool du vin.
L’utilisation de cet échangeur thermique a pour but de contrôler totalement les
températures lors de la distillation et, par-là, d’éliminer les éthers de
mauvais goût. Ce procédé est depuis repris par d’autres distilleries.
La Cuvée A’Rhum 2011 a vieilli 5 ans dans des fûts de chêne
américain, elle présente une robe acajou
claire, qui tire sur le caramel. A l’instar de la plupart des bruts de fût, le
nez est puissant mais l’alcool se fait moins envahissant que sur le Bally 98. Le
nez est caractérisé par des notes salines et un côté gourmand qui évoquent le
beurre salé au caramel.
En bouche cette
cuvée, bien que puissante, est finalement assez ronde pour un agricole.
Confirmant le nez, le caramel est à nouveau présent et prédomine mais se fait
moins évident que sur les rones. La maîtrise de cet élément permet d’éviter la
sensation d’écœurement lors de la dégustation. La gourmandise du Reimonenq
permet donc de tempérer astucieusement sa force.
Au final, il s’agit d’un rhum mieux maitrisé que le Bally
bien que sa palette aromatique soit moins étendue. Un rhum au nez très agréable
et incontestablement gourmand en bouche, malgré ses 60°, mais dont la rondeur
ne permet pas forcément d’en apprécier toute la complexité. Cette cuvée a été
produite en quantité ultra-limitée, 96 bouteilles. Pour en trouver une
bouteille vous serez contraints de négocier très sérieusement avec Freddy, avec
soyons honnêtes de très faibles chances de succès.
Note : 87/100
Benjamin et Guillaume
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