mardi 9 mai 2023

JÒIA, la cuisine bistronomique du sud-ouest par Hélène Darroze

On ne présente plus Hélène Darroze, cheffe multi-étoilée, en France comme à l’étranger, et jurée dans différents concours, dont le programme télévisé TOP Chef. Elle est à la tête de plusieurs établissements à Paris, dont JÒIA, un élégant restaurant proposant, dans le 2e arrondissement, des plats d’inspiration du sud-ouest et doté d’un salon à cocktails. Tout est réunis pour passer une bonne soirée, la note, elle, est un peu salée.



En examinant préalablement la carte, je constate dès le départ le prix élevé du menu proposé le samedi soir : 58 € avec de nombreux suppléments, parfois conséquents (+8, +12, et même +32 €…) !  Je décide de faire confiance à la cheffe et à sa renommée qui n’est plus à faire.



Mes amis et moi sommes installés à l’étage dans le très élégant salon. Un cocktail me fait particulièrement envie, Smoke and flavor. Je ne me suis pas trompé, il est particulièrement savoureux. Le bourbon et l’amaretto sont sublimés par un petit appareil qui permet de bruler des herbes ou des brindilles et ainsi conférer de délicates notes fumées au cocktail. Il est vendu 16 €, mais ça ne me choque pas spécialement par rapport au lieu et à la qualité proposée. A noter au passage, la carte des spiritueux est particulièrement longue. Dommage d’avoir autant limité le nombre de rhums français à la carte…



Passons au repas à proprement parler. Je commence par le Ceviche de rouget grondin de Saint-Jean de Luz, rhubarbe et coriandre. C’est frais, c’est vif, cela met parfaitement en bouche. Viens ensuite les Ribs de porc Ibaïona épicé servis avec des carottes rôties et une salade de menthe. Là encore, c’est excellent. Le porc et les carottes sont idéalement cuits, en revanche je trouve que la menthe apporte quelque chose de superflu, presque désagréable. Pour le soutenir j’ai opté pour un dispensable vin parisien prénommé Turbigo. En dessert, j’ai choisi le Baba XXL à l’Armagnac qui n’a d’XXL que le nom… Il est servi avec un armagnac Darroze 8 ans (et un supplément de 8 € qui ne se justifie pas pour un spiritueux de ce niveau) et une crème fouettée à la citronnelle. Il est bon, mais il n’y a rien d’exceptionnel, seule la crème sort du lot. Le repas se termine par une petite mignardise.



Au final, même si j’ai objectivement bien mangé, mon ressenti est biaisé par le montant de mon addition qui s’élève tout de même à 90 €. Que dire des mes convives qui ont nettement moins apprécié leurs asperges et leur maquereau… Le tout, avec un service que l’on qualifiera de froid, pour ne pas dire sec… On paie certainement la réputation de la cheffe, c’est bien dommage.

Guillaume

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