mercredi 24 mai 2023

À Cologne, le temps d’un grand weekend gourmand

Il y a quelques temps j’ai visité Cologne avec un bon groupe d’amis. C’est un séjour que j’attendais impatiemment car je n’avais pas mis les pieds de l’autre côté du Rhin depuis 1997 ! La ville en elle-même n’est pas forcément la plus belle, mais l’ambiance y est décontractée et très orientée autour de la Cathédrale et de l’art de vivre local. Le programme était simple : manger, boire et visiter. C’était aussi l’occasion de ressortir les vieux cahiers d’allemand…



L’arrivée par Thalys est improbable. Nous sommes cueillis par la très imposante cathédrale (Dom) qui se trouve littéralement à 50 mètres de la gare. On se demande même si ce n’est pas dangereux pour l’édifice… Avec ses 157 mètres de haut, il s’agit de la deuxième plus haute église du pays. Elle est également la troisième plus vaste cathédrale de style gothique (après la cathédrale de Séville et le dôme de Milan). C’est enfin, le monument le plus visité d’Allemagne. Je ne suis pas spécialiste du genre, mais lors de la visite (gratuite), j’ai été marqué par la hauteur du plafond – un orgue perché peut en témoigner -, ainsi que par la variété des vitraux, dont certains sont probablement inspirés de Minecraft…

La découverte suivante est toute aussi intrigante : la Kölsch. C’est un concept à part entière et inédit dans le monde de la bière.

D’abord, le produit en lui-même. Il s’agit d’une bière de fermentation haute brassée à Cologne uniquement. Elle bénéficie d'une appellation contrôlée imposant notamment que la brasserie soit située sur la commune (chaque brasserie est censée être visible à l'œil nu depuis le clocher de la cathédrale de cette ville). Autre originalité, chaque brasseur produit une unique version de sa bière (si on ne compte pas la sans alcool). Du coup, dans les brasseries, on n’a pas le choix… Même si chaque Kölsch est différente, de nombreux marqueurs communs sont présents. Il s’agit d’une bière blonde dorée et comprenant en moyenne 4.8 % d'alcool. Désaltérante, elle possède un goût légèrement fruité ainsi qu'une très faible amertume.



Ensuite, le mode de dégustation. La kölsch se consomme dans un verre cylindrique haut et fin de 20 cl. Chaque brasserie possède son propre verre, mais contrairement à la tradition belge, ils ont tous la même forme. Cela fait petit pour une bière aussi légère, surtout que lorsqu’on pense bière allemande, on pense plutôt à la chope d’un litre. La particularité à Cologne, c’est que dès que vous avez fini votre verre, on vous le remplace par un autre sans même demander votre avis. Au moins, elle est toujours fraiche ! Pour mettre un terme à cette valse des verres, il vous suffit de recouvrir le contenant avec votre sous-bock. Parmi les brasseries qui ont retenu mon attention, je citerai Sünner, Sion, Malzmuhle, ou encore Pfaffen.

Du côté de la nourriture, on trouve beaucoup de restaurants qui présentent un aperçu de la gastronomie allemande. Pour ceux qui ne parlent pas la langue de Goethe, je conseille l’application Google traduction qui vous propose de prendre en photo une page (un menu) pour ensuite la traduire. Ce n’est pas du 100 %, mais ça aide bien et c’est gratuit.



Les brasseries proposent généralement des plats traditionnels allemands comme le jarret de porc ou la bratwurst. C’est servi avec de la purée, de la choucroute, ou les deux. C’est excellent mais c’est extrêmement copieux. Il n’est pas rare de ne pas finir son assiette pour laisser un peu de place à l’apfelstrudel. Nous avons diner à la brasserie Malzmuhle, typique et très sympathique.



Autre spécialité germanique, le Schnitzel. Cette escalope de veau panée est originaire de Vienne en Autriche, mais on la trouve dans toutes l’Allemagne. Bei Oma Kleimann est l’endroit idéal pour la découvrir. On l’y trouve à toutes les sauces ou presque. J’ai choisi la version originelle. Simple, mais diablement efficace. En accompagnement j’ai apprécié la salade de pomme de terre, mais un peu moins les spaetzle (pates). L’établissement est situé un peu à l’écart du centre, mais le quartier très animé est facilement accessible en métro ou même à pied pour une balade digestive.



Le troisième soir nous avons mangé à Servus Colonia Alpina, un restaurant de montagne à la décoration particulièrement soignée. Parmi les spécialités, j’ai été surpris de trouver le canard croustillant. Cela ressemble pas mal au canard confit, mais on sent que la peau a été rôtie pour créer une sorte de croute. Il est servi avec son exceptionnel jus réduit.



L’autre grande spécialité de la ville c’est bien sur l’eau de Cologne. Plusieurs maisons ont pignon sur rue, la Maison n° 4711 est l’une des principales. On y retrouve toutes sortes de produits incluant la recette originelle datant du 18e siècle. Un petit musée gratuit, à l’étage, retrace l’histoire de l’eau de Cologne. Et en bonus, une petite surprise musicale sur la façade toutes les heures.



Et aussi, le musée du Chocolat, les curry wurst de chez Rico, les burgers de Die Fette Kuh, les bretzel de Merzenich, le marché alternatif Odonien…

Guillaume

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

MENU