Les bars d’hôtels sont réputés pour la qualité de leurs boissons mélangées. La qualité de la nourriture, en revanche, dépend de la volonté ou non de placer un chef. Au bar Le Collectionneur, attaché à l’hôtel du même nom, il a été décidé, pour l’été, de lancer une véritable offre de restauration. L’établissement (5 étoiles, 496 chambres), situé rue de Courcelles (Paris 8e) propose désormais une carte de plats que nous avons pu tester, en accord avec les excellents cocktails de la maison.
Inauguré en 1925, l’hôtel du
collectionneur a pour symbole la pie qui a pour habitude de collectionner les objets
brillants. La carte de cocktails propose une sélection de créations évoquant
l’identité parisienne de cette époque à travers un raffinement tant dans le
choix des spiritueux que dans la qualité des autres ingrédients. Ils sont
vendus 22 €. Le cocktail le plus consommé sur la carte est Midnight in pigalle,
un cocktail d’inspiration tiki à base de rhum Savana intense, de cognac
Hennessy VS, de tonka, de gingembre, de passion et d’ananas.
Les classiques ont toujours la cote. J’ai goûté le Old fashioned à base de whisky bulleit bourbon, sirop vanille et bitter angostura, diablement efficace. J’ai également goûté le Bohemian bliss composé de gin Anae, de chartreuse jaune, de thé earl grey, de romarin et d’abricot, bien plus frais et végétal.
Coté restaurant, Filipe Assuncao, Meilleur Ouvrier de France, est aux commandes. Nous avons commencé par partager les beignets de crevettes avec houmous au saté. Plat très bien présenté qui fait penser à un volcan avec ce houmous surprenant mais non moins excellent et qui fonctionne parfaitement avec mon Bohemian bliss.
Pour mon plat, j’ai pris le filet de bœuf chimichuri. J’ai demandé au barman un old fashioned qui pourrait aller avec le plat. Il m’a présenté un excellent cocktail, très légèrement fumé, à base de whisky rye bulleit, sirop sucre de canne, bitter cacao, angostura bitter, liqueur kahlua. L’accord est particulièrement réussi. La viande est excellente et très légèrement relevé par le chimichuri. Le cocktail apporte sa structure et ses saveurs puissantes.
En dessert à défaut d’accompagner, l’accord vient équilibrer. J’ai pris la pavlova fruit de la passion et un expresso martini whisky élaboré avec un whisky Maccallan 12 ans, du sirop de vanille, de la liqueur kalhua et un expresso. L’acidité du fruit de la passion est parfaitement équilibré par la douceur du café. Encore un bel accord.
Guillaume
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire