lundi 9 mai 2016

Motel : on n’y dort pas, on y boit et on y danse !


Étrange lieu que celui où nous vous emmenons aujourd’hui. Métro Ledru-Rollin, ses rues animées, et puis le petit passage Josset qu’on remarque à peine tant il a l’air « habité », sans réelle vie festive. Et hop, le chemin à peine emprunté, on entre au n°8. Un petit bar tout simple à première vue, désert ou si peu investi en ce début de soirée qu’on se demande s’il est ouvert. Pas de panique, au Motel on arrive quand on veut et on repart tard. Finalement, peut être que certains y dorment…


Curieux intérieur que celui du Motel. L’ « antichambre » tout d’abord, le hall. Comme si l’on entrait dans la piaule d’un Wes Anderson pré pubère, ou de sa petite sœur. Papier peint imprimé « montagne », collages mystérieux de publicité pour cosmétiques, de photos de stars du rock et d’animaux… Des canapés presque neuf en cuir bleu très "seventies", des tabourets, de petites lumières douces, qui nimbent la première pièce du Motel des couleurs festives des « surboums ». La playlist, très « film-de-Sophia-Coppola », soit composée de pop électro éthérée, rock nébuleux, et d’autres OVNIs musicaux, participent à l’ambiance « adulescente » du bar. Il semblerait que les potes du patron s’improvisent DJs ou pop start le temps d’une soirée. Un endroit pour les copains donc, chaleureux et dépouillé, avec le côté euphorisant du pub. 

Le comptoir à présent. On peut en faire le tour, la barmaid distribue ses breuvages à 360°. La deuxième pièce où le zinc se trouve est circulaire, de petites alcôves de bois sont disposées sur le pourtour et permettent aux duos, trios et quartet de jouer du coude. Et c’est tout - enfin, il y a des toilettes quand même. Cette deuxième partie du bar est vite remplie, et il devient rapidement difficile de circuler autour, tant les mini-groupes et les piliers de bars s’y sentent bien : serait-ce dû à la simplicité appréciable du lieu ? A cette disposition des niches où l’on est à la fois en petit comité, et mélangé à tout le monde ? Sûrement les deux.

Pour ma part, ce qui constitue l’attrait du lieu est son rapport qualité-prix. Certes, le choix des bières n’est pas infini, mais ces dernières sont très respectables (la Saison Dupont à la pression ou l’IPA de chez Deck et Donohue en bouteille suffisent). Une carte de cocktails, majoritairement des créations, permet de se rafraîchir pour pas trop cher : les happy-hours durent jusqu’à 21 heures, les verres sont généreusement remplis pour 5 euros.  Enfin,  « the absolute truc que you doit consommer au Motel » : la planche mixte saucisson-fromage !!! Pour 5 euros (et ce toute la nuit), une vraie planche généreuse, cornichons Molossols et quignons de pain frais inclus. On n’a plus faim (je dis ça, j’en ai quand même pris une deuxième, en bonne épicurienne) ! Avec vingt euros, on fait un super début de soirée, moi j’vous l’dis.

Pourquoi nous y reviendrons : pour son ambiance, amicale et débraillée. Pour l’esprit « je ne me ruine pas mais je ne consomme pas de la merde » : c’est aspect fait un bien fou à Paris, où, souvent, pour passer une soirée « cheap and good », il faut un peu chercher. C’est une mission que Parisian Walkways se fait un plaisir d’accomplir, et c’est un défi que vous pouvez aussi relever avec un peu de volonté et d’imagination !

Margot


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