Que vous soyez beer geek, amateur averti, ou simple profane avide
de nouvelles sensations brassicoles, le Hoppy Corner est fait pour vous.
Proposant en permanence 15 bières artisanales à la pression et quelques autres
en bouteilles ou canettes, ce bar coincé entre le Sentier et Montorgueil est
une véritable référence sur la scène parisienne.
Pour tout vous dire, le Hoppy Corner est l’un de mes bars préférés à Paris. Depuis le 1er avril 2016, Rémy et ses équipes œuvrent pour nous faire découvrir ce qu’il se fait de mieux en termes de boissons houblonnées. Inspiré par le Moeder lambic à Bruxelles, le « Hoppy » s’impose chez nous pour l’étendue de son offre bière, la connaissance des produits, et une ambiance toujours festive, mais sans débordements.
Les 15 pompes tournent tout le temps. « Je ne prends jamais plus de deux fûts par bière. Ça permet de faire une belle rotation, par contre, ça implique des prix un peu élevés qui se retrouvent sur la carte. » Certaines brasseries amies reviennent cependant fréquemment (Senne, Dupont, De Ranke). Ce sont les Pale ale, les IPA et les Triple qui se vendent le plus. Les Sour et les Imperial stout fonctionnent moins car elles sont plus chères et plus alcoolisées. Ce sont des produits de dégustations qui sont plutôt proposées en galopin (12.5 cl).
Les indécis, et croyez-moi ça arrive souvent, peuvent demander à tester. « Faire goûter quelques centilitres permet de cerner mieux les goûts du client, ça évite aussi le gaspillage. » On peut également commander un mettre de galopin. Pour cette fois, je me suis laissé surprendre par la sélection de David, l’homme de confiance. Il m’a servi les n° 4, 6, 14, 12 et 13. Pour les noms vous vous reporterez au tableau, comme tout le monde ! Et encore, aucune chance que ça soit les mêmes...
Avec ça, il me faut au moins une portion de frites XL et la sauce mayo bacon. Impossible de passer à côté ce snack régressif ! A moins que vous ne préfériez la tranche de Brie avec un insert basilic ou le Saint nectaire et ses feuilles de salade.
Des soirées à thème sont organisés de temps en temps (2 par mois), Remy préfère le line up (quelques becs consacrés à une brasserie) plutôt que le Tape take over (tous les becs pour la même brasserie). « Ça permet de mettre en avant une brasserie ou un type de bière sans perdre le client qui n’aime pas. »
Soirée spéciale ou pas, il est vivement conseillé d’arriver tôt sur place pour trouver un siège. Le bar est plein tous les soirs depuis l’ouverture. « C’est un impératif pour être rentable à la vue du loyer pratiqué dans le quartier ».
La nouveauté de ces derniers mois c’est l’arrivée sur la carte de spiritueux naturels. Il y a un whisky, un rhum et un gin. L’amateur de bières se laissera-t-il convaincre ? Rémy n’est pas inquiet. « Le type qui aime une bonne bière aime avant tout un produit de qualité. Le vrai défi sera de former mon équipe pour bien vendre ces spiritueux ».
Les confinements n’ont pas eu raison de l’établissement, et encore moins de la détermination de l’équipe. Pendant ces périodes de vaches maigres, le bar s’est transformé en cave à bière. Ça a permis de limiter la casse. « Avec les aides de l’Etat, on s’en est sortis, mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps tout de même… ». Nous l’espérons tous !
Guillaume
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