mardi 17 octobre 2023

Café A : établissement suffisant et insuffisant à côté de la gare de l’Est

L’été a joué les prolongations en ce mois de septembre. C’était l’occasion de découvrir les terrasses que l’on n’a pas eu l’occasion de fréquenter en juillet ou en août. C’est dans le cadre d’un anniversaire que j’ai pu tester le Café A, un lieu hybride installé dans l’enceinte de la Maison de l’Architecture, tout près de la gare de l'Est. Seule la terrasse est exploitée pour les brunchs de l’été, mais ça ne suffit pas pour masquer toute l’indigence du concept. 



Lieu branché oblige, il faut réserver pour pouvoir déjeuner au Café A. Rien d’anormal jusque-là. Ce qui est plus gênant c’est cette longue file qui s’étend depuis l’entrée. Et pourtant, toute le monde a réservé… Et personne à l’entrée à part un bandeau et ces quelques mots « Attendez d’être installés ». Après plusieurs dizaines de minutes on finit par entrer. Notre table n’est pas prête, on est bon pour patienter à nouveau le temps que le serveur réunisse une table de pic-nic et une table ronde de jardin…

La terrasse arborée est agréable, elle est presque intégralement protégée du soleil. Ce n’est pas le cas de notre table. Nous suons à grosse gouttes pendant 1h30 en attendant que le serveur retrouve le chemin de notre table. C’est pourtant lui qui nous avait installé… Au moment de prendre notre commande, il ose nous indiquer qu’il vaut mieux ne pas trainer car la cuisine ferme bientôt. Un comble !



Pour le coup, on a eu le temps de bien analyser la carte via l’application Sundae (une idée que le groupe Big Mamma aurait piqué à un entrepreneur venu leur vendre avant de la déployer dans tous les lieux branchés de Paris). Comme c’est dimanche, elle est en version « brunch ». En fait, elle juste réduite. Plutôt classique dans son contenu, cette carte surprend par les prix appliqués, notamment s’agissant des boissons. Si côté vin c’est très raisonnable, on se demande qui a eu l’idée de vendre une pinte de Coronna, de Ginette blanche ou de Camden pale ale à 10€ ! Personnellement j’opte pour un gin tonic à base de Bombay Bramble très désaltérant à 12€.

Côté food, la carte fonctionne à l’américaine avec une base à laquelle vous pouvez ajouter plusieurs produits selon vos goûts (et votre porte monnaie), ainsi qu’un accompagnement. Je choisis le Croque beef, un pain de mie avec du jambon de bœuf cécina, de la mozzarella et une sauce secrète. Ce croque est vendu 19€, je choisis d’ajouter des potatoes pour 6€ supplémentaires.  Il est excellent ! Mais si on récapitule, pour 25 € je mange une spécialité du bistrot français accompagné de 6 pommes de terres (1€ par pomme de terre donc).



Place au sucré. Comme il commence à se faire tard, il n’y a malheureusement plus tous les desserts du menu. Je choisi le Riz au lait végétal accompagné de mangue de vanille et de noix de pécan. Vendu 11€, il est lui aussi excellent.

Dernier moment désagréable, l’addition ! Là aussi, il faut utiliser l’application Sundae. « C’est super pratique, nous dit-on, vous pouvez tout faire avec votre téléphone, et vous n’avez pas à attendre. » C’est vrai. Chaque convive peut sélectionner ce qu’il a consommé et payer avec sa carte directement en ligne. En revanche ce bijou de technologie coche par défaut un pourboire (4€ pour chacun des convives, nous étions 10), et vous impose le règlement de frais d’utilisation (50 ct par personne). Et comment fait-on lorsqu’on n’a pas de smartphone, ou tout simplement pas envie de régler par ce mode de paiement ? Et bien, on se rend directement à la caisse et on répond avec un large sourire au regard désagréable du personnel qui comprend qu’il n’aura pas ses 40 € de pourboire.

Guillaume

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