mardi 27 mai 2025

Le nouveau menu de Joséphine, le bar à cocktail du Lutetia nous plonge dans une BD d’espionnage

Début mai j’ai eu la chance de découvrir le nouveau menu de Joséphine, le bar du Mandarin Oriental Lutetia. Comme pour 2024, le menu est présenté dans un album de bande dessinée. Ce volume 2 est dessiné par Serge Clerc sur le thème de l’espionnage en hommage à Joséphine Baker. Il se compose de 10 cocktails librement inspirés de classiques par l’équipe d’Angelo Forte.



Le Lutetia, palace parisien historique du 6e arrondissement, a intégré très récemment le groupe Mandarin oriental. Depuis avril dernier, une nouvelle carte de cocktails consacrée au 9e art agite la vie du Joséphine, le bar de l’établissement.

Contrairement au 1er volume où chaque cocktail se voyait consacrer une page indépendante, le nouveau constitue une histoire complète autour de la disparition de la carte de cocktails qui se déroule dans l’hôtel.

10 cocktails signature sont présentés. Il s’agit essentiellement de variantes de grands classiques. On retrouve notamment le Negroni, le Old fashioned, le Vesper, le Garibaldi, le Dark n Stormy, le Paloma, le Zombie… Tous ont été twistés avec la plus grande élégance qui s’impose dans un bar de palace.



Il est difficile de tous les présenter, je me contenterai donc de ceux que j’ai le plus aimé. Baker street est une ode à la douceur et à l’amertume. C’est l’occasion de redécouvrir un classique de la mixologie italienne : le Garibaldi. Plus léger en alcool par rapport à la recette originale qui mêle campari et jus d’orange), ce Baker street surprend par une épaisse et onctueuse mousse à l’orange qui surmonte le campari. Le nez est très léger, la mousse atténue les odeurs. En revanche en bouche c’est l’explosion d’amertume douce. Les saveurs sont très orangées, voire orange sanguine. C’est aussi très rond et gourmand. Heureusement car il n’y a pas de glace, donc pas de dilution.



9 semaines 1/2 est une inspiration de Manhattan très parfumé. Il se compose de Bourbon Woodford Reserve, pistache, vermouth rouge Cocchi, fleur de cerisier, bitter maison vanille et chocolat. Il est présenté dans un élégant verre perché, typique des palaces. On reste dans l’amertume. Le nez est vif et expressif, un mélange subtil de pistache et d’amandes. En bouche, on retrouve la texture et la douceur du bourbon, puis l’amertume apparaît enfin pour notre bonheur.



Mexican Radio s’inspire de la Paloma. Il se compose de tequila, cordial fruit de la passion, capre, Amaro santoni amer italien à base de rhubarbe, verjus et du soda. Est ajouté un rim au beurre salé avec un mélange paprika doux et paprika fumé qui apporte du gras. Ce cocktail déploie un nez très expressif beurré fumé. En bouche c’est effectivement gras et un peu vinaigré. C’est surprenant, nettement moins accessible. C’est un cocktail cuisiné qui devrait selon moi être consommé avec un plat iodé comme un plateau de fruits de mer ou un ceviche. Une expérience.



006 twiste le Vesper martini cher à James Bond. Il est élaboré avec du gin Bombay Sapphire Premier cru infusé à l’olive Taggiasche (Italie), de la vodka, du thym, du Lillet blanc ainsi qu’une huile de chlorophylle. Contrairement au classique qui utilise la dilution, ici le cocktail est pré-batché puis placé au congélateur. Ce cocktail est rincé selon la méthode In&out avec un bitter aneth cardamome pour apporter des arômes. Le cocktail propose de beaux arômes de basilic. En bouche c’est puissant, il propose des notes de thym, et d’olive.



Enfin, Electric callas est un Milk punch au Moutai (alcool chinois), Spicy rooibos, sherbet (proche du cordial) pomme et yuzu, jus de raisin, chartreuse. Le tout est clarifié. Il propose un nez céréalier. La Chips de riz qui coiffe le verre aide... Pour autant on distingue l’inspiration asiatique. C’est tout doux, axé sur la prune. C’est ultra gourmand, la finale est légèrement minérale.



Par ailleurs, la carte propose également Un soir d’orage, une revisite du Dark n Stormy, All’ una e trentacinque, variante fumée du Negroni, Paris Latino qui s’inspire du Old fashioned, La Seine, la scène, la cène, un punch à la vodka, et enfin Requiem pour un c, variante élégante du zombie. Tous les cocktails sont vendus 28 €.

Guillaume

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