mardi 23 avril 2024

À Séville, le temps d’un grand weekend gourmand

Il y a quelque temps, j'ai visité Séville avec un bon groupe d'amis. C'était mon premier séjour en Espagne. La capitale andalouse présente beaucoup d'atouts, notamment celui de pouvoir quasiment tout faire à pied. Incroyablement riche culturellement, cette ville séduit par son architecture, son climat et son art de vivre. N'étant pas non plus, et pour cause, hispanophone, le dépaysement est garanti…



La première question que l'on se pose avant même le départ, c'est « Quel temps va-t-il faire ? » Non pas qu'on soit inquiet, ou si mais dans l'autre sens. Séville c'est bas, très bas… Au niveau d'Alger. Pour faire simple, il peut y faire très chaud. Nous avons donc choisi de partir en mars. Les températures étaient idéales : 15/18° le matin et 22/25° l'après-midi.



En écho à notre escapade à Cologne de l'année dernière et à son imposant Dom, nous sommes allés voir la Cathédrale Santa Maria et son minaret de 104,5 m de haut, la Giralda. La particularité de cette cathédrale est d'avoir été une mosquée au début de son existence. Les influences musulmanes sont d'ailleurs très présentes dans le centre-ville historique, notamment au Real Alcazar, le palais royal. Si vous ajoutez la splendide Plaza d'España, vous obtenez les trois principaux endroits à visiter impérativement.



Du côté des spécialités gastronomiques, il se trouve que les Tapas ont été inventées à Séville. Au XVIIIe siècle, les tavernes, les bodegas (caves à vin) et les épiceries coexistent en Andalousie. Dans ces dernières, le vin est généralement servi au verre, et les clients peuvent goûter la nourriture vendue sur place. En 1795, ces établissements se sont vus accorder une licence pour disposer des tables et des chaises, et proposer des aliments froids ou frits.





La ville regorge de bars à tapas, et globalement, on trouve les mêmes un peu partout. Le Jamon est roi ! Suivi du poulpe et des poissons frits. Le quartier de la cathédrale propose un nombre impressionnant de bars/restaurant, nous y avons mangé entre autres de la queue de taureau et bu la fameuse sangria à la Cerveceria Giralda. C'est très touristique, mais au moins vous êtes complètement plongés dans l'univers du bar à tapas typique.



Pour varier les plaisirs, je conseille le quartier gitan de Triana, ou nous logions, notamment pour l'excellent bar Tipico. La carte des tapas sort de l'ordinaire, et globalement tout est bon. Nous avons goûté a quasiment tout ce qu'ils proposent : le tartare de thon, les gnocchis au gorgonzola, les différentes croquetas, les bunuelos, la salade de pomme de terre, le riz noir, le pluma, le magret, les langoustines… Le tout arrosé d'un excellent Rioja rouge. Dans le même quartier, très animé en soirée, nous avons mangé les excellentes paellas de chez Gascona Triana. Par ailleurs, le marché de Triana est sans doute le meilleur endroit pour rapporter son Jamon.




La boisson locale, le Xérès, n'est pas suffisamment mise en avant selon moi. Nous avons pu y goûter mais nous restons loin d'avoir fait le tour de la question tant il y a de variétés. Nous avons en revanche testé quelques bars à cocktails. Deux sortent indéniablement du lot. Naked and Famous avec sa décoration futuriste épurée et ses belles créations, notamment Gin 3 qui présente trois cocktails en 1. Un peu à l'écart, le bar de l'Hôtel Alfonso XIII propose un cadre majestueux dans son patio protégé des rayons du soleil. On y boit surtout des cocktails rafraîchissants et végétaux. The last Cocktail se compose de Gin, de purée de poire, de Cava et de romarin frais. Idéal pour se détendre au milieu d'un après-midi de marche.




Il nous reste encore tellement de choses à découvrir à Séville. Je pense à la corrida, au flamenco entre autres.

Guillaume

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